"Combien de jours de deuil à la mort de Johnny (Halliday) ?"

Publié le par grand guide suprème


             Je n'ai pas peur de le dire, je n'ai pas honte, je suis fier dans mon slip en cuir: le jour où Johnny Halliday va casser sa pipe de plus grand chanteur français de tous les temps, je vais être tout triste, un peu comme quand Zidane a cassé la pipe de Materazzi.

             Ce jour là, il y aura plein de ploucs pour dire que c'était "un monument" de la chanson, comme si un simple monument pouvait allumer le feu, tourner le temps à l'orage, sortir le loup de sa cage !


              J'entends d'ici les plumitifs qui diront "ah ben c'est un pan de la chanson française qui s'effondre", comme si la musique c'était une chemise qui sortait du futal de la culture. Quand il va mourir, "le pan de la chanson française", ça va faire un grand "Pan !", et Pagny, Calogéro, Goldman tomberont raides morts .


            Certains tatillons diront qu'il est de droite. Je les renvoie à son interprétation du "Chant des partisans" et de "Jésus christ est un hippy", qui renvoie Saez et les autres boutonneux pseudo engagés à leur lecture de Pif Gadget. 

           D'aucuns diront, l'air mauvais, que les textes de ses chansons ne volaient pas bien haut. Il y a des albatros qui font plus d'ombres qu'un Boeing 747. Je ne comprends pas un mot de ce que chantent la Joy Division, les Clash, Dylan, The Kills et Gossip, mais je sais qu'ils causent à mon âme. Et puis vous en connaissez d'autres, des types qui ont chanté Françoise Sagan ?


Alors le jour où il va mourir, le Johnny, j'irai par les routes et les
sentiers, et je chanterai :




Epître à Johnny:


Quand tes cheveux se feront rares comme la queue de la belette

et que ton oreiller étouffera ta voix devenue muette,

quand l'ombre et la lumière dessineront une croix sur ton corps

quand tu  ne bougeras plus comme la mort;

et ben moi je t'aimerai encore  !


 

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