Moi et Godard.
Moi et Jean-Luc Godard, on est potes. Enfin, il n’est pas au courant (contrairement à Claude François, qui lui est au courant) ; mais c’est l’intention qui compte.
Godard est un génie, je suis ingénieux. On a tous les 2 un film sur le feu, et je viens de lui griller la priorité (à droite, puisque son film s’appelle « Socialisme »).
A l’adresse suivante : http://tv.jubii.fr/video/iLyROoafJvZJ.html, tes petits doigts malingres te conduiront jusqu’à cette œuvre que j’ai intitulée « La merveilleuse histoire de Guillaume Tell, version suédée », dont les Cahiers du Cinéma ont dit qu’elle « était au cinéma ce que la rotondité est au ballon de foot ».
Pour des raisons mystérieuses, le film de Godard qui devait sortir cette année est retardé. Il faut dire que le précédent (auquel je n’avais pas compris grand-chose), « Notre musique » (2004), avait attiré assez peu de monde : en gros, il devait y avoir plus de figurants dans « Gladiator » que de spectateurs pour « Notre musique ». Ce qui n’empêchera pas les critiques et les journaleux de faire son éloge quand il cassera son gros cigare.
Il faut aller voir les films de Godard, tous, mêmes les pires, comme il fallait, à l’époque, regarder tous les matchs de Maradona (même quand il était un peu boudiné et décalqué à la coco dans une vague équipe de bras cassés) ou écouter tous les discours de Pasqua (même ceux sur le cours du mérou à la bourse d’Acapulco) parce que le propre du génie, c’est que de nulle part il peut faire jaillir la lumière.